Il ne faut pas tuer les messagers
Bon, alors ce soir, je me disais que vu qu'il risque de plus y'avoir que moi qui poste sur ce blog (Sam Sonite en a fait un tout nouveau, à l'accès restreint pour l'instant, donc je mets pas de lien, il aura qu'à le mettre tout seul son lien d'abord), il fallait que je réfléchisse à son avenir.
Car le petit Toniau, c'est un peu comme un enfant que j'aurais eu. Et que j'aurais tué, puis ressucité pour en faire un zombie, dans le seul et unique but de faire un jeu de mots idiot. C'est pour cela qu'il ne faut surtout pas que j'aie d'enfants, je ferais n'importe quoi avec.
J'avais pensé y publier un roman feuilleton mettant en scène Toniau le Zombie et ses amis en danger. Finalement, cette histoire est devenue une nouvelle, et qui ne parle presque plus de zombies en plus. En plus d'être une mère indigne, je suis inconstante.
Ceci étant dit, il est possible que l'aspect "zombie" revienne dans un énième remaniement futur, car mes nouvelles, je les bricole, je les charcute, je les rapièce, je leur vire des morceaux pour en refoutre d'autres par dessus jusqu'à ce que deux critères soient remplis. Le premier, c'est que le résultat final me plaise. Le second, c'est que presque rien ne ressemble au premier jet. En plus d'être mère indigne et inconstante, je suis donc une charcutière. Et ça, quand on est végétarienne, c'est un peu la lose.
Je réfléchissais donc à l'avenir de Toniau le Zombie, quand tout à coup, mon téléphone sonna. Je décrochai, mais n'entendis qu'un bref "toudidoum", puis plus rien. En langage Samsung, "toudidoum" ça veut dire "votre correspondant vient de vous raccrocher au nez, U MAD BRO?". Cet évènement quelque peu emmerdant se produisit une seconde fois, puis une troisième, et c'est au quatrième "toudidoum" que, nom d'un foutriculte, je décidai que ça commençait à bien faire, les conneries.
Alors, n'écoutant que mon agacement, je saisis le téléphone, et dans la grande tradition du butage de messager, violemment je le projetai contre le mur, le faisant voler en éclat. Malheur! Mon messager était en morceaux! Mais qu'avais-je fait? Regrettant mon geste impulsif, je furetai parmi les pièces détachées, en jurant qu'on ne m'y reprendrai plus (et en jurant tout court aussi, car en plus d'être mère indigne, inconstante et charcutière végé, purin de merde qu'est-ce que je peux être grossière, nom d'un cul!). Et c'est alors qu'il m'appela, du même "toudidoum" qui m'avait poussée au téléphonicide. Mais qui donc?
Une espèce de lutin tout bleu, avec des mouchetages gris perle comme sur le dos des dendrobates, me toudidoumisais au visage.
"Mais...qui es-tu, et que faisais tu dans mon téléphone?" m'exclamai-je.
"Je suis Gaston, le petit lutinon!" dit-il, d'un air un peu plus guindé que, selon moi, sa dégaine de machin bleu ne pouvait le permettre. "Et je te remercie de m'avoir libéré de cette prison! J'y étais un peu à l'étroit"
Interdite devant cette vision étrange, je me ruai sur la notice de mes pilules contre les maux de têtes. Si ça me faisait voir des lutins, c'est que c'est de la bonne. Gaston bondit sur le canapé, puis sur le bureau.
"Cet endroit me semble quelque peu désordonné" commenta-t-il, frottant sa manche d'un air dédaigneux. Mais pour qui se prenait ce petit enfoiré, à critiquer ainsi mon bureau? Que dirait-il, ce machin moisi fluo, ce résidu de costume d'aérobic délavé, si je le refourrais dans son téléphone, hein, nom d'une blatte?
"Mais ce n'est pas grave, car je m'en vais." dit-il, avant que je ne puisse l'injurier. "Je vous remercie encore, très chère! Ce fut une joie de vous rencontrer!"
Et, après moult courbettes, Gaston fila droit dans mon étagère à documents, renversant tout ce qui était entassé dessus, et rebondit sur la fenêtre qu'il ouvrit, et il fila.
Je ramassai alors ce qu'il avait fait tomber, et constatai alors, avec horreur, qu'un objet essentiel manquait. Un objet précieux, un cadeau inestimable, d'une valeur sentimentale démesurée.
Ce petit con de fouineur céruléen à tête de fion avorté m'avait PIQUAY mon OTAMATONE!
Voilà, donc si ce blog ne semble pas avoir de futur, ce n'est pas par manque d'organisation, ni parce que je suis une inconstante et infanticide charcutière végé otamatoniste grossière. C'est parce que parfois, lorsque je m'assieds pour réfléchir, y'a des petits cons de lutinons avec des noms qui riment qui viennent me chouraver mon otamatone.
Donc si vous voyez un lutin bleu comme un body de gymnaste avec un otamatone, j'offre une forte récompense en cookies.
Voilà! Merci de votre attention (ou pas). La morale de cette histoire: la codéine, c'est de la merde. Et tuer les messagers, c'est mal.
Signé: Nyna J. Mouskoury
PS: Un otamatone, c'est ça:http://www.youtube.com/watch?v=qecPQ0FB-64
PPS: et si l'avenir du blog, c'était d'y mettre n'importe quoi et d'espérer que ça le fasse vivre? C'est le principe de certains zombies après tout!
PPPS: je compte ouvrir un autre blog solo, sur un sujet plus sérieux. Mais c'est pas encore sur, car charcutière végé, mère indigne, inconstante etc...